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Des robots de revêtement dans une PME

2PS,une PME de 20 salariés, automatise pour soulager ses collaborateurs et gagne finalement en répétabilité grâce aux cadences du robot. Découvrez son parcours de primo-accédant jusqu'à la rentabilité de ses robots.


Comment définir le besoin d'automatisation ? 

2PS est spécialisée dans la projection plasma pour le revêtement de prothèses médicales. Depuis 1988, la société réalise des revêtements favorisant la repousse osseuse pour des fabricants d’implants orthopédiques. La fabrication de ces pièces est donc une étape essentielle contribuant au confort des patients et leur qualité de vie.

La société a souhaité automatiser les 2 étapes les plus fastidieuses de son processus : le sablage pour rendre les pièces rugueuses et faciliter l’adhérence du revêtement, et la projection du revêtement. Contrairement aux idées reçues, l’efficacité ou l’augmentation de production n’étaient pas visées, mais l’ambition était d’améliorer les conditions de travail. Les objectifs étaient clairs :

  • Limiter la pénibilité et la fatigue des employés sur des tâches répétitives et fastidieuses
  • Dynamiser l’image de l’entreprise en utilisant l’innovation en premier dans ce marché
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Retouche du revêtement à la main chez 2PS.

Comment se lancer dans la robotisation ? 

« Quel est le premier pas pour devenir primo-accédant à la robotisation, comment on fait , par où commencer ? ». Toutes les questions de Muriel Lelong, PDG de 2PS, ont trouvé leurs réponses dans le programme « Robot Start PME », lui permettant d’obtenir un financement et un accompagnement technique essentiel pour se lancer dans l’aventure de l’automatisation.

Grâce à cet accompagnement, 2PS a démystifié la robotisation et a décomposé son process en tâches réalisables par un robot. Comme Mme Lelong le confirme : « on ne voulait pas un robot qui fasse papa et maman, juste les tâches les plus difficiles et répétitives ». Les actions de positionnement, de vérification et contrôle sont toujours réalisées par les collaborateurs. En plus d’être plus intéressantes pour l’opérateur, ces tâches sont souvent plus complexes et couteuses à automatiser.

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Machine robotisée pour le revêtement chez 2PS.

Comment se passe la réalisation ? 

Après la définition du cahier des charges, 2PS a pris contact avec fournisseurs et intégrateurs pour trouver la solution qui correspondait le plus à ses besoins. « Ce qui fait la différence c’est l’accompagnement et le service », selon la PDG de 2PS. Les attentes étaient de comprendre le process, de prodiguer des conseils d’experts et trouver ou adapter le robot au process spécifique.

Pour les PME comme 2PS, il est primordial de favoriser une relation de transparence et de confiance avec ses partenaires, aussi bien le fournisseur de robot que l’intégrateur qui va réaliser la création et l’installation de la machine complète.

Lors de l’intégration, le personnel n’était pas inquiet ni menacé par l’arrivée du robot. En effet, aucun poste n’a été supprimé et les tâches ont été réorganisées pour avoir plus de valeur ajoutée et d’intérêt pour le collaborateur. Aujourd’hui, les opérateurs préfèrent travailler avec le robot et sont ravis qu’il réalise les activités répétitives.

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Robot de sablage chez 2PS.

Quels sont les bénéfices ? 

En plus du bénéfice d’image et de l’attractivité de l’entreprise en interne, l’entreprise a gagné en fiabilité pour ses clients grâce à la répétabilité accrue et garantie du process. En effet, le robot ne ressent pas la fatigue et applique la même pression ou puissance, même en fin de journée. Au final, bien que ce ne soit pas l’objectif premier, 2PS a gagné en productivité grâce à la répétabilité et aux cadences qui sont désormais au rythme du robot et non plus de l’homme.

Quelles recommandations pour les PME qui envisagent la robotisation ? 

« On ne cherche pas à ce que le robot fasse tout, il ne supplante pas l’humain mais l’accompagne », clarifie Muriel Lelong. Les 3 robots présents chez 2PS, comptant alors 20 salariés ont largement été amortis d’un point de vue financier : d’abord en augmentation de rendement, sur la répétabilité et la précision ainsi qu’en image interne / externe. Le calcul du ROI du robot ne se fait pas en enlevant un salaire, mais il peut être standardisé en rajoutant d’autres tâches ou en réorganisant le travail de l’équipe.

Conclusion : l’automatisation représente un coût qui s’amortit rapidement, soulage les employés et augmente les performances des PMEs.

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Il faut partir petit. On a trop l’image de la chaine automatisée de chez Peugeot sans opérateur. Mais l’automatisation est aussi pour les PME, si elles font les choses simples.

Muriel Lelong, PDG chez 2PS